Présentation – Yon Ti Souri

L’association Yon Ti Souri se veut une plateforme pour réunir des soutiens financiers et les redistribuer. L’association délègue le choix des personnes relais en Haïti à Céline Nerestant. Ces personnes redistribuent les sous au plus nécessiteux selon des critères établis en commun. Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas dévoiler leurs noms ni leur localisation, toutefois, ces personnes sont des connaissances de Céline Nerestant et elles nous renvoient une liste pour un suivi.

Pour ce faire, l’association a ouvert une cagnotte Leetchi, ouverte jusqu’au 31 janvier 2023. A ce terme, la totalité de la somme récoltée sera reversée en Haïti.

Exemples de prix, là-bas – ici

	Prix en gourdes en 2019	Prix en gourdes en 2022	Equivalent en CHF
Un repas de midi (dans la rue)	50g	350g	2,50
Un repas cuisiné à la maison pour une famille	150g	1000g	6,50
Une bouteille de boisson gazeuse	20g	150g	1.-
1 litre d’essence	50g	Entre 250 et 650g	Entre 1,60 et 4,20
1 boite de lait de 200ml	20g	185g	1,20
Une banane	5 g	50g	0,35
Un avocat	10g	100g	0,65
Une paire de sandales	100g	Entre 500g et 1000g	Entre 3,50 et 7.-
Un tube de dentifrice	100g	Entre 500g et 1000g	Entre 3,50 et 7.-
Un savon	25g	Entre 75 et 150 g	Entre 0,50 et 1.-
Un trajet en «taptap» entre 2 localités	25g	250g	1,70

Pour info : il y a 3 ans – en 2019 – , 1 CHF valait environ 50 gourdes. Actuellement, 1 CHF vaut 150 gourdes. Cela représente une cause significative de l’inflation en Haïti.

Grâce à notre partenaire AdMeo, ainsi que grâce à des bénévoles sur Genève, les frais courants pour la gestion administrative 2022-2023 sont déjà couverts.

Témoignages

« Mon corps, mon ventre… Aucun n’est en sécurité. Sachant cela, vous pouvez deviner la réalité de mon état mental. »

Emile

« On est dans le chaos. Le bon chaos. Personne ne peut soutenir personne. Même les rares gens qui ont encore un modeste revenu sont dans l’extrême difficulté. La pratique de la vertu « solidarité » devient extrêmement limitée. »

Joël

« Je vis ce moment avec beaucoup d’inquiétude et d’incertitude sur notre avenir et la génération future. Nos activités sont à l’arrêt et parallèlement on a une inflation démesurée des produits de première nécessité. Le gouvernement augmente le prix de l’essence et la dépréciation choquante de la monnaie haïtienne nous enfonce le clou car ces deux éléments en Haïti sont déterminants de notre vie. On essaie juste de survivre et quand-même rester positifs afin de pallier aux problèmes cruciaux qui rongent notre société. »

Frisnel

« Nous vivons très mal dans ce dernier moment. Nous ne pouvons nous déplacer à cause de l’insécurité, ce qui crée en nous la peur ; nous ne pouvons pas manger en lien avec nos besoins physiologiques et toutes nos activités sont paralysées. »

Sanon

« Je vis dans un pays où l’école ne fonctionne pas et où les autres secteurs sont paralysés. Je me sens totalement désespéré. »

Robert

« En tant qu’enseignante, les problèmes du pays me frappent fortement, car c’est de l’école que je vivais. Actuellement, les écoles ne peuvent pas ouvrir, donc je n’ai plus aucun salaire depuis juin dernier. Je ne peux plus nourrir ma famille, d’autant plus que tous les produits sont devenus plus chers à cause du prix du gaz qui est monté. Je vis dans le stress constant. »

Germanie

« Actuellement, toutes les personnes qui vivent dans mon quartier ont été obligées de quitter leur maison urgemment car les bandits nous ont envahis. Céline, je ne sais pas où je vais aller, pour le moment nous avons tous trouvé refuge dans des coins près du Palais National. »

Ernso, de Port-au-Prince (traduit du créole)

«Je suis en train de t’écrire ce message couché sous mon lit, pour être sûr de ne pas recevoir une balle perdue des gangs qui sont en train de se livrer bataille autour de chez moi. »